Déclaration de l’UNSA BPCE en réunion du CSE le 26 mars

, par  UNSA BPCE

Dans la période exceptionnelle que nous traversons, l’UNSA BPCE tient à saluer le geste du Groupe, qui a fait don de son stock de masques aux personnels soignants, partout en France. L’actualité récente démontre hélas, avec le décès de plusieurs médecins, le bien-fondé de ce don.

L’UNSA BPCE a également une pensée pour nos collègues des Banques et des Caisses, qui font partie des salariés mobilisés en première ligne pour assurer un service nécessaire au maintien de l’activité économique de notre pays. Nous espérons que le nécessaire est fait par leurs directions locales pour préserver autant que faire se peut leur sécurité.

L’UNSA BPCE se félicite de l’accord signé récemment sur le télétravail, demandé depuis de nombreuses années, qui permet à l’entreprise de progresser dans la polyvalence des façons de travailler et dans sa capacité à s’adapter. Même si les événements de ces dernières années, sociaux comme climatiques, l’avaient déjà démontré, notre entreprise ne pouvait se passer plus longtemps de télétravail et la mise en œuvre de cet accord aura permis de mettre en place ces derniers mois l’infrastructure technique qui permet aujourd’hui à tous, ou presque, de travailler de chez eux, sans rencontrer de difficulté majeure (même si certains points peuvent encore être améliorés, comme Anytime. Nous espérons que les expériences récentes et massives de travail à distance (grèves et COVID-19) enrichiront nos débats lors de la renégociation de l’accord sur le télétravail.

La situation est exceptionnelle. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Pour autant, le droit du travail et les droits des salariés doivent être respectés, de même que les accords d’entreprise et les pratiques jusqu’alors en usage au sein de BPCE. Le dialogue social doit perdurer. La situation actuelle ne doit pas servir de prétexte à des mesures prises en force et/ou en catimini, au motif de l’urgence. Plus que jamais, il est essentiel que les élus du CSE soient informés en amont des mesures prises par la direction, dans la mesure où les conditions de travail sont profondément bouleversées par le confinement de la majorité des salariés.

A cet égard, les délégués syndicaux de l’UNSA déplorent que le message envoyé le 20 mars aux managers, leur demandant de ne pas valider les annulations de congés demandées par les salariés, n’ait pas fait l’objet d’une concertation préalable. Il est regrettable également que ce message ait été envoyé aux seuls managers et non aux salariés eux-mêmes pour les informer de cette décision en leur en expliquant les raisons. Il semblerait aussi qu’une consigne ait été donnée concernant la réalisation des entretiens individuels annuels par téléphone. Si c’est le cas, il aurait là aussi été souhaitable d’en informer les représentants du personnel et là encore d’en informer l’ensemble des salariés, tout en faisant le nécessaire pour faciliter la réalisation de ces entretiens (par exemple par l’envoi du guide collaborateur, pour ceux qui ne peuvent se connecter à distance à l’intranet).

En cette période ou l’adaptation à de nouvelles conditions de travail est indispensable, le IRP doivent pouvoir s’assurer de la parfaite adhésion des salariés. A ce titre, il nous est indispensable de nous adresser aux salariés de façon collective et de pouvoir les contacter à distance (par e-mail notamment). Le bon fonctionnement du dialogue social nécessite une évolution de la communication, au moins temporairement. De plus, le confinement des salariés chez eux ne fait pas disparaître les risques psycho-sociaux, par exemple pour des salariés qui se sentiraient isolés et laissés, volontairement ou pas, de côté par leur manager.

L’UNSA BPCE estime que dans la situation que nous connaissons, il est essentiel compte tenu de la distance entre managers et managés, entre l’entreprise et ses salariés, de communiquer et d’expliquer. L’UNSA BPCE, en tant que syndicat responsable, comprend que la situation nouvelle à laquelle l’entreprise doit faire face implique, temporairement, de nouvelles façons de faire en matière d’organisation du travail notamment. Elle demande toutefois à la direction de respecter l’instance du CSE et de ne pas brûler les étapes, lorsqu’une mesure affectant les conditions de travail est prise. L’UNSA BPCE ne doute pas que CSE, conscient du contexte exceptionnel, saura être réactif et ouvert, concernant des mesures temporaires.

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