Déconfinement : de l’utilité des enquêtes à BPCE...

, par  UNSA BPCE

Vous le savez, l’UNSA BPCE a déjà appelé au boycott de l’enquête Diapason, au motif que les partenaires sociaux ne sont jamais associés en amont et que, surtout, les résultats communiqués sont loin d’être complets (les résultats par pôles, notamment, qui sont les seuls réellement intéressants et exploitables, sont tenus secrets). Sans parler des plans d’action, qu’on attend toujours...

Mais là avec l’enquête Feel’In, on vient de passer à un tout autre niveau !

Que nous dit le quatrième rapport de l’enquête Feel’In, sur la base du dernier sondage lancé le 15 juin (cf. page 3 du document joint) ?

Que les collaborateurs sont parfaitement à l’aise avec la situation actuelle, avec une note d’épanouissement de 8,1 sur 10.

Que la perspective de travailler à la fois à distance et sur site pendant une longue période convient parfaitement à plus de deux tiers (68%) des collaborateurs.

Que la charge d travail est globalement soutenue (voire intense pour près d’un collaborateur sur 2) et que 70% des collaborateurs se sentent plutôt ou tout à fait soutenus au plan professionnel durant cette période particulière.

Et nous disent successivement Laurent Mignon et notre DRH aujourd’hui : que par conséquent, tout le monde devra être présent sur site à partir du 6 juillet, contre l’avis du CSE !

Il paraît difficile de se moquer davantage de l’opinion des collaborateurs... Alors pourquoi la solliciter ?

Quant au protocole national de déconfinement auquel les deux messages font référence, nous vous invitons à en prendre connaissance, car visiblement la direction ne l’a pas lu en intégralité. Si c’était le cas, elle aurait retenu que le travail à distance reste à privilégier dans le cadre d’un retour progressif sur site ; et elle aurait noté qu’il est conseillé que cette reprise du travail sur site devait se faire dans le dialogue social.

Il est pourtant noté en page 3 du document ci-joint (du Ministère du travail) :

"La définition et la mise en oeuvre des mesures de prévention nécessitent un travail de réflexion préalable, conduit dans un cadre concerté, afin de garantir leur faisabilité, leur effectivité et leur appropriation la plus large par tous les acteurs participant à la lutte contre la propagation du virus. A cet égard, le dialogue social est un élément essentiel pour la mise en oeuvre des mesures prévues par ce protocole. L’association des représentants du personnel et des représentants syndicaux permettra de décliner ces mesures dans l’entreprise en tenant compte de la réalité de son activité, de sa situation géographique et de la situation épidémiologique, et des missions confiées à chacun. Elle permet également d’anticiper les difficultés concrètes liées à leur mise en oeuvre."

Et en page 6 :
"Le télétravail n’est plus la norme mais il reste une solution à privilégier dans le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle, y compris alternée."

Laurent Mignon évoque pour l’avenir dans son message "une réflexion en profondeur sur nos modes de travail et nos organisations, incluant notamment un recours plus étendu au travail à distance".
C’est bien, mais nous aurions préféré une réflexion en profondeur dès maintenant sur nos modes de travail et sur la santé des salariés", en cette période d’incertitude quant au contexte sanitaire !

Navigation

AgendaTous les événements

avril 2024 :

Rien pour ce mois

mars 2024 | mai 2024

Sites favoris Tous les sites

3 sites référencés dans ce secteur

Brèves Toutes les brèves