Tout va très bien, Madame la Marquise !

, par  UNSA BPCE

Ces derniers mois, deux affaires ont défrayé la chronique, concernant le Groupe : celle de la fraude présumée "cumcum" (avec les perquisitions d’inspecteurs de Bercy chez Natixis), puis dernièrement celle du financement du groupe Glencore (société d’extraction minière et plus particulièrement de charbon), mise en lumière par une ONG étrangère qui a attaqué 3 banques françaises pour défaut de vigilance*.

Mais à part sur ce site (ou bien entendu dans la presse), vous en avez entendu parler ?

Il semblerait que pour la direction, l’important, c’est de tout minimiser, voire de nier ou, encore mieux, d’ignorer purement et simplement la réalité.
Un peu comme dans cette chanson de Ray Ventura (de 1935 !) qui a donné son titre à cet article. Tout va très bien, Madame la Marquise !

Il y a aujourd’hui 75 personnes qui travaillent à la Communication Groupe. Nul doute que nombre d’entre elles seraient tout à fait capable de rédiger un message à l’attention des collaborateurs pour leur apporter les explications relatives à ces deux affaires et les rassurer. Et quand bien même les nouvelles seraient mauvaises, elles ne seraient pas pires que ce qu’on peut lire dans la presse.

Car contrairement à ce que semble penser la direction, les salariés ne sont pas des enfants auxquels il faudrait cacher la vérité, pour leur bien ! Ils lisent, ils entendent ce que leur disent leurs proches, ce que leur disent leurs clients... Certains ont même - rendez-vous compte ! - des alertes Google qui les tiennent informés de tout ce qui se dit concernant BPCE, que ce soit dans la presse ou sur le net ! Et puis, il bien connu que les salariés ne se parlent pas entre eux, donc cela ne risque pas de s’ébruiter !

Mais en dépit de cela, la direction s’obstine à ne rien dire. En espérant que le problème va se régler tout seul, peut-être ? En attendant le prochain scandale ? Ou bien en restant tout simplement dans le déni, un peu comme une personne malade qui refuserait d’aller voir son médecin par peur du diagnostic ?

L’image de BPCE, qui vient d’être fortement écornée par ces deux affaires, rejaillit pourtant sur chacun de ses collaborateurs. Déjà qu’il n’est pas toujours facile, en société, d’annoncer qu’on travaille dans la banque... si en plus cette banque se retrouve au coeur d’affaires qui font polémique, cela n’arrange rien ! Sans parler des implications financières que tout cela risque d’engendrer pour les résultats à venir du Groupe, et donc pour l’ensemble des éléments de rémunération des salariés.

Donc la moindre des choses, le minimum de respect dont devrait faire preuve la direction vis à vis de ses collaborateurs, voudrait qu’elle s’exprime. C’est ce que lui demande l’UNSA BPCE.

* Depuis une loi de 2017, un devoir de vigilance, s’impose aux entreprises françaises de plus de 5 000 salariés quant aux risques que font peser leurs activités sur les droits humains, la santé et l’environnement.

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