Ascenseurs bloqués : on en sait un peu plus... Mais pas tout !
Hier, nous avions évoqué le cas de collaborateurs bloqués dans deux ascenseurs, et qui avaient pu en sortir "rapidement", sur la base d’informations fournies par la direction,
Mais à l’évidence, la direction et nous n’avons pas la même définition du mot "rapidement" !
A défaut d’autres précisions, nous avions évoqué une durée d’une dizaine de minutes, ce qui peut être déjà assez long pour les personnes sujettes à la claustrophobie ou à l’acrophobie (peur du vide et de la hauteur). Mais nous étions loin, très loin de la triste réalité.
1h30 !
Oui, vous avez bien lu ! Les 6 personnes de l’ascenseur F de la batterie haute sont restées pendant 1h30 bloquées dans la cabine. Deux personnes parmi les six nous ont fait part de leur expérience. De 17h50 à 19h20 pour l’un, de 18h à 19h30 pour l’autre, cela ne fait guère de différence...
Et d’après ce qui nous a été dit, cette "expérience collaborateur" est loin d’avoir été satisfaisante. En fait, on est passé d’un coup de "l’irritant" au "traumatisant". Pour une des personnes concernées, prendre l’ascenseur est devenu problématique et stressant. Et la gestion du problème par la sécurité et/ou OTIS est loin d’avoir été irréprochable. Pour résumer : pas de nouvelles et silence radio ! Il a fallu qu’une des six personnes les contacte tous les quarts d’heure pour savoir où ils en étaient... Bravo pour la gestion du stress des victimes, coincées entre 4 cloisons à 100 mètres de hauteur, sans eau, sans climatisation... et sans nouvelles, donc !
Et on n’ose même pas penser à la situation de la personne seule dans la cabine B. Est-elle restée elle aussi bloquée pendant 1h30 ? Si oui, nous la plaignons sincèrement...
Et demain, on aura peut-être la même situation, en pleine canicule, avec 15 personnes dans la cabine. Qui peut nous garantir que cela ne se produira pas ? Certainement pas la direction qui a essayé de nous faire croire qu’une solution avait été apporté "rapidement" !
D’ailleurs, nous allons lui demander des explications à ce sujet. Mais on imagine déjà la réponse. Elle aura été "enduite d’erreur" par le prestataire. Ben voyons ! Après tout, ça sert à ça, les prestataires, non ? C’est probablement pour ça qu’on les paie aussi cher : pour endosser la responsabilité des erreurs commises par le donneur d’ordres ! A moins que ce soit la faute de l’informatique, autre grand classique des fausses barbes... Et Workplace, on en parle ?
Aux dernières nouvelles, des techniciens étaient en train d’intervenir mardi en fin de journée sur l’ascenseur B au niveau du 36ieme. Pour quel type d’intervention au juste ? Quelle était la cause de l’incident ? Une intervention qui va changer quoi, au juste ?
Quoi qu’il en soit, l’UNSA BPCE n’en restera pas là et la réunion de la CSSCT du 23 mai promet d’être animée.