Notre tract du 4 février
NAO 2025 : L’UNSA N’A PAS SIGNE !
Mais les deux autres organisations syndicales représentatives du « collectif » BPCE l’ont fait et voici donc le « magnifique » résultat de cette négociation : + 0,8% pour tous les salaires bruts annuels inférieurs à 80 K€ avec un plancher à 400 €. Cette mesure sera donc appliquée pour 2025 avec effet rétroactif au 1er janvier. Bravo à elles !
Une occasion manquée
Une proposition aussi faible devait être rejetée. Il était facile collectivement de ne pas signer cet accord et d’avoir une position unanime et collégiale entre organisations syndicales dans l’intérêt des salariés, d’autant que la direction avait clairement annoncé qu’à défaut de signature, elle prendrait une mesure unilatérale. + 0,7% jusqu’à 70 K€ avec un plancher à 350 €, par exemple ? L’UNSA aurait bien aimé voir ça… Voir la direction annoncer une mesure aussi mesquine sans la caution des organisations syndicales, c’eut été une première ! Peut-être même que la direction serait revenue à la table des négociations pour rehausser sa proposition afin d’obtenir un accord. Mais les deux organisations syndicales en question en ont décidé autrement, privant ainsi les salariés de toutes capacité de négocier.
Les raisons de cette non-signature
Dans toutes les entités du « collectif » BPCE, les adhérents UNSA ont été consultés et, à une immense majorité, ils se sont prononcés contre cette signature. Nous comprenons difficilement que d’autres adhérents d’autres organisations syndicales aient pu avoir une position aussi radicalement différente… D’autant que les éléments objectifs ne manquaient pas : un pourcentage d’augmentation générale une nouvelle fois inférieure à l’inflation, un plancher améliorant trop faiblement l’augmentation pour les plus bas salaires (400 € par an : 1% seulement pour un salaire de 40 K€), une mesure inéquitable, car excluant certains salariés.
L’UNSA a toujours fait preuve d’ouverture et de responsabilité, en trouvant souvent un compromis avec la direction. Mais responsabilité et compromis ne signifient pas faiblesse et compromission.
L’UNSA, seul et dernier rempart pour la défense des intérêts des salariés ?
Il a parfois été reproché à l’UNSA BPCE, par les autres organisations syndicales, de signer trop d’accords… Mais aucun des accords signés par l’UNSA BPCE n’a été à ce point au ras des pâquerettes que celui-ci ! Et au niveau du « collectif » BPCE, même si l’UNSA est la première organisation syndicale, elle n’a pas pu s’opposer à la coali-tion des deux autres. Et bizarrement, le même schéma s’est reproduit chez GFS, avec les deux mêmes organisations syndicales signataires. Etonnant, non ?
Les NAO au niveau du « collectif BPCE » étant terminées, les NAO spécifiques à BPCE SA vont pouvoir commencer. Malheureusement, on ne reviendra pas sur les salaires. Mais, comme on a pu le voir certaines années, il reste de nombreux autres sujets de négociation.
L’UNSA BPCE a déjà sa liste de revendication et s’appuiera sur l’avis de ses adhérents pour défendre les intérêts des salariés. L’UNSA BPCE fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que les NAO BPCE SA aboutissent à la signature d’un accord au rabais.