La repro, un travail de pro : c’est fini

, par  UNSA BPCE

Il y a quelques années, la DISG (Direction de l’Immobilier et Services Généraux) avait été transférée de BPCE à Natixis. Parmi ces services généraux se trouvait le service de reprographie. Celui-ci, issu de l’ex-BFBP, avait survécu à la fusion des organes centraux en 2009. Mais les principaux intéressés ne se faisaient pas d’illusions et savaient que Natixis, tôt ou tard, externaliserait leur service. Nous avons appris lors de la dernière réunion du CSE que, le Covid étant passé par là, la reprographie telle que nous la connaissions à Avant Seine ne rouvrirait pas ses portes. Tout sauf une bonne décision, pour eux mais aussi pour vous !

Evidemment, nous avons une pensée pour les salariés concernés, auxquels vous avez sans doute fait appel à un moment ou à un autre, voire à de nombreuses reprises, et qui étaient souvent capables de faire des miracles en termes de délais, lorsque vous aviez une urgence... Il a été indiqué au CSE qu’ils seraient repositionnés dans un autre service, avec une formation de reconversion appropriée. Mais la reprographie, c’était toute leur vie (professionnelle) et c’est sans doute pour eux une fin de carrière un peu triste et pénible qui s’annonce.

Pour vous, ce sont vos conditions de travail qui vont être impactées. Car désormais, lorsqu’il sera nécessaire d’effectuer des travaux de reprographie, il vous faudra vous adresser à un prestataire, situé à l’extérieur de l’entreprise, qui ne vous connaîtra pas et que vous ne connaîtrez pas non plus (encore un peu plus de déshumanisation du travail). Vous passerez votre commande (avec probablement un nouveau formulaire à remplir, ou avec une nouvelle application, qui viendra s’ajouter à toutes celles que vous devez déjà utiliser), les délais seront définis contractuellement sans possibilité de dérogation, et quant à la qualité, nous pouvons nous interroger, les salariés de la reproduction, quant à eux, ayant toujours eu à cœur un service de valeur à l’attention de leur entreprise et des salariés. On ne voudrait pas être pessimistes, mais on ne prendra guère de risque à parier qu’elle ne sera pas à la hauteur de celle dont on bénéficiait avec ce service interne.

Evidemment, les arguments de circonstance ont été avancés. On utilise de moins en moins de papier... la digitalisation... le travail hybride... les volumes traités par la reprographie en baisse...

Malheureusement la direction a juste oublié qu’avec le télétravail et l’interdiction d’imprimer chez soi (sauf exception), les besoins d’impression sont plus élevés quand on revient sur site. Or le parc d’imprimantes multifonctions ne cesse de diminuer, et celles qui restent sont surchargées et par conséquent de plus en plus souvent en panne.

Mais surtout, la direction semble avoir oublié que, si le volume traité par la reprographie sur Avant-Seine baissait, il aurait été multiplié par 4 ou 5 dans les tours Duo, en mutualisant le service pour BPCE et Natixis ! Et cela aurait sans doute coûté moins cher que de faire appel à un prestataire externe.

Alors la question est d’importance : pourquoi externaliser ce service ? Pour rien, juste parce c’est la "mode" aujourd’hui, parce que cela correspond à un dogme en vogue depuis déjà longtemps chez Natixis.

Et le pire, c’est que si ça trouve, les services généraux transférés de BPCE à Natixis il y a quelques années feront dans quelques mois le chemin inverse pour revenir chez BPCE...

Tout ceci nous oblige à une autre interrogation : quels seront les prochains services cibles (ou victimes) sous couvert de pseudo économies ?

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