NAO BPCE SA : les revendications de l’UNSA BPCE

, par  UNSA BPCE

Il fut un temps où les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) étaient simples. La direction a ajouté une première couche de complexité en créant la Communauté BPCE. Ce faisant, elle a "court-circuité" d’une certaine manière les négociations menées au sein des entreprises composant la Communauté. Car lorsqu’un accord est signé au sein de la Communauté, comme celui de cette annéee qui accorde une augmentation collective de 0,8% sur tous les salaires inférieurs ou égaux à 70 000 €, cela signifie qu’aucune entreprise de cette Communauté ne va surenchérir et offrir davantage à ses salariés dans ce domaine.
Mais en plus, cette année, les négociations ont été encore complexifiées avec les projets Pléiade et Hermès ! On pourrait croire que ces différents domaines n’ont rien à voir les uns avec les autres, mais ce n’est pas aussi simple...

Pourquoi les NAO seraient-elles liées à des projets tels que Pléiade et Hermès ?

Souvenez-vous du projet Smith et du transfert des 700 salariés SEF en 2019.

Cette année-là, nous avions obtenu pour TOUS (salariés de BPCE et salariés transférés) un certain nombre d’avantages, notamment :
-  Une dotation de l’employeur permettant l’octroi de chèques vacances gratuits ;
-  Un abondement amélioré pour les versements sur le PEE et/ou PERCO-I ;
-  L’intégration de la part variable dans le salaire fixe pour les salariés jusqu’à la classification I. Ce dernier point avait été intégré à la NAO. Les deux premiers découlaient du projet Smith et avaient fait l’objet de deux avenants à des accords BPCE.

Le 24 novembre s’est tenue la troisième réunion de négociations concernant le projet Pléiade, se traduisant par l’arrivée chez BPCE SA de près d’un millier de salariés de Natixis. Voyant que les représentants du personnel de BPCE étaient cantonnés à un rôle de simples spectateurs, les délégués syndicaux de l’UNSA BPCE ont choiside ne pas assister à cette réunion. Une façon de "taper sur la table" car être spectateurs, ce n’est pas l’idée que l’UNSA BPCE se fait du dialogue social, dès lors que les salariés de BPCE SA sont concernés.

Par cette absence, nous avons donc rappelé à la direction que RIEN ne pouvait se faire sans l’UNSA BPCE, syndicat majoritaire de BPCE SA.
Nous avons également rappelé notre position concernant ces négociations, qui était déjà la nôtre lors des négociations Smith de 2019 : pour que le projet soit une réussite, il faut que CHACUN soit gagnant, salariés transférés comme salariés actuels de BPCE.

Or ce n’est pas ainsi que procède la direction. Elle constitue des « groupes fermés », c’est-à-dire des ensembles de salariés continuant à bénéficier d’avantages spécifiques, issus de Natixis, même après leur transfert. Et ainsi les salariés « historiques » de BPCE, eux, n’en bénéficient pas. La direction achète donc la paix sociale chez les salariés transférés en créant, au sein de BPCE, deux catégories de salariés (ce qui pose à terme un certain nombre de problèmes, notamment quant à la bonne intégration des équipes) au risque de voir se constituer de vrais antagonismes entre "ex-Natixis" et "BPCE historiques", comme on en a connu il y a quelques années entre "rouges" et "bleus".
Et même pour ceux qui en bénéficient, le groupe fermé n’est pas une solution pérenne ! Ces groupes ont en effet une durée de vie limitée à un certain nombre d’années.

A l’inverse, accorder ces avantages à tous, c’est améliorer le socle social de BPCE et pérenniser ces avantages pour les salariés transférés. Ainsi, chacun est gagnant.

Pour 2022, l’UNSA BPCE demande donc, dans le prolongement des négocations Pléiade : :
-  La possibilité pour tous les salariés de « monétiser » annuellement des jours de congés et/ou de RTT placés sur leur CET ;
-  La mise en, place d’un véritable dispositif harmonisé de rémunération des astreintes ;
-  L’extension à tous du dispositif de frais de garde

Toutefois, comme indiqué dans notre tract du 16 janvier, l’UNSA BPCE fait le constat d’un fort retour de l’inflation, d’économies très importantes et récurrentes réalisées grâce au Schéma Directeur Immobilier en cours de mise en œuvre, et d’un résultat 2021 record pour le Groupe.
A défaut d’une augmentation collective à la hauteur du taux d’inflation et appliquée à TOUS les salaires, l’UNSA BPCE demande des efforts supplémentaires afin de récompenser l’engagement des salariés en 2021 :
- une prime exceptionnelle (éventuellement sous forme de supplément d’intéressement, puisque la direction a écarté l’idée de la premie PEPA)
- une dotation de chèques déjeuner (tickets restaurant) correspondant au nombre de journées télétravaillées

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