Le matin, prendre un ascenseur dans la tour Ouest revient à attendre un métro à une heure de pointe (sauf bien entendu si vous arrivez très tôt ou très tard)... A la différence qu’il n’est nul besoin d’appuyer sur un bouton pour appeler le métro ! Il faut donc se frayer difficilement un chemin parmi les personnes présentes pour appuyer sur le fameux bouton qui vous dira, grâce à un "génial" algorythme, quel ascenseur prendre. Tellement génial qu’une autre personne venant juste après vous et souhaitant aller au même étage se verra parfois désigné un autre ascenseur ! Et ce n’est pas tout, car vous aurez peut-être la chance de voir un autre ascenseur arriver (puisqu’il y en a six) et découvrir qui lui aussi va desservir votre étage !

A l’heure du déjeuner, un autre grand moment vous attend, en particulier si vous résidez dans les étages les plus bas. En effet, à cette heure-là, tout le monde veut descendre au 1er étage, celui de la restauration. Et lorsque votre ascenseur arrive enfin, après avoir fait l’omnibus à chaque étage, vous découvrez qu’il est plein ! Même chose avec le suivant, puis avec celui d’après... Pour peu que vous soyez patient, vous pourrez facilement perdre dix minutes avant d’atteindre enfin le graal d’un ascenseur dans lequel vous pourrez vous glisser, en vous serrant un peu aux autres occupants.

C’est vrai que six ascenseurs fonctionnant normalement (avec un bouton pour chaque étage à l’intérieur, comme cela se fait depuis plus d’un siècle...), cela aurait été trop simple et complètement "has been" à l’heure du digital et de l’IA qui désormais décide à votre place quel ascenseur vous devez emprunter.

Dans ces conditions, on n’a évidemment qu’une seule envie : prendre les escaliers... Au moins, vous êtes sûr d’arriver à bon port, et plus rapidement qu’avec un de ces ascenseurs hyper high tech. En plus, c’est bon pour la santé !

Malheureusement, les génies qui nous gouvernent en ont décidé autrement et votre badge ne vous donne pas accès aux escaliers !

Et ça, c’est le constat qu’on fait la première semaine de janvier, alors que tout le monde n’est pas rentré de vacances, et que d’autres pôles doivent encore emménager dans les tours... Vivement le second trimestre, qu’on soit enfin tous là ! A ce moment-là, on pourra réellement apprécier à sa juste mesure la décision de Laurent Mignon de nous entasser dans ces tours, que lui-même s’est empressé de quitter, ce qui lui évitera d’avoir à assumer son erreur.

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