Mesures estivales : l’avis du CSE

, par  UNSA BPCE

Lors de la réunion du CSE du mois de juin, la direction avait souhaité présenter son projet de mesures estivales en information - consultation. Trois semaines après, lors de la réunion du 13 juillet, le CSE a rendu son avis (qui n’est hélas que consultatif).

Cet avis, auquel l’UNSA BPCE (majoritaire au CSE) adhère totalement, est reproduit ci-dessous.

Le CSE prend acte des mesures décidées par la direction :
• Climatisation des locaux à partir de 26° ;
• Fermeture totale (Tour Ouest, Austerlitz 2, Odyssey et Roquemont) et partielle (Liberté 2, Naonys) de bâtiments du 7 au 18 août.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du plan de sobriété énergétique annoncé en juin 2022 et qui court jusqu’à juin 2024.

Le CSE note que les résultats obtenus sur la période hivernale ont dépassé les ambitions, avec un taux d’atteinte de l’objectif 2024 de 66%.

Le CSE observe qu’il est précisé dans la présentation que « certaines mesures pourront devenir récurrentes selon l’évolution du contexte national » et que, selon la direction, les collaborateurs doivent s’attendre à vivre avec le plan de sobriété pour de très nombreuses années, afin de répondre à l’urgence climatique.

Le CSE ne remet pas en cause cette urgence mais s’interroge sur la part laissée au dialogue social, face à l’argument de l’urgence climatique, qui peut justifier à l’avenir n’importe quelle mesure qui se traduirait par une réduction de la consommation d’énergie de l’entreprise. Il ne faudrait pas que l’urgence climatique pèse sur les seuls salariés de l’entreprise, alors qu’une autre entité du Groupe est épinglée pour le financement d’une société (Glencore) notoirement connue pour ses activités d’extraction minière, notamment de charbon.

Concernant les mesures évoquées, le CSE regrette qu’elles se traduisent par de nouvelles contraintes pesant sur les salariés et se demande ce qu’est devenu le concept de « Qualité de Vie au Travail ». Le CSE rappelle que les relations et conditions de travail font partie des sept thématiques entrant dans le champ de la RSE (norme ISO 26000), qui constitue un des enjeux du Plan stratégique du Groupe.

Où est la qualité de vie au travail avec une climatisation réglée sur 26 degrés, alors qu’elle n’est même pas rodée (il s’agit du premier été passé dans les tours) et présente de nombreuses imperfections, avec des zones surexposées à la chaleur ? Où est la qualité de vie au travail alors que la question des casiers, pour les personnes devant « migrer » vers un autre site pendant la période de fermeture, ne semble pas avoir été pris en compte par la direction ? Où est la qualité de vie au travail lorsque les temps de trajet sont allongés du fait des différentes fermetures de lignes de transports en commun (lignes A, B et C du RER, Tramway, lignes 14, 5 et 6 du métro) ?

Le CSE s’étonne qu’une mesure, pourtant simple et peu engageante sur une période aussi courte et portant sur des effectifs réduits, qui aurait consisté à accorder du « full télétravail » sur la période de fermeture des bâtiments, n’ait pas été envisagée par la direction.

Le CSE demande donc à la Direction de reconsidérer rapidement une mesure d’accompagnement de ce genre pendant la période de fermeture des bâtiments.

A défaut d’une telle mesure, le CSE émet un avis négatif.

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