Le pourcentage de masse salariale qui sera distribué en 2024 sera de 11,4%.

C’est nettement en dessous des 17% de 2022 et des 15,9% de 2023. Mais c’est supérieur aux 9,9% distribués en 2021 au titre des résultats 2020 (confinement), qui reste la plus mauvaise performance enregistrée à BPCE SA.

Pour faire simple, nous serons donc cette année sur un montant représentant 2 mois de salaire, contre trois les années précédentes (sans compter l’abondement de 2 500 €, auquel on peut ajouter les 200 € d’abondement spécifique en cas de souscription de parts sociales d’une Banque Populaire ou d’une Caisse d’Epargne).

Si on regarde l’évolution récente des résultats du Groupe, on peut se dire que l’accord d’intéressement a limité les dégâts... Mais tout est relatif car un mois de salaire en moins (même s’il s’agit d’une partie variable par définition aléatoire), ce n’est pas neutre, surtout en période d’inflation forte.

Ce qui est le plus gênant, toutefois, c’est la raison de cette relative sous performance de notre accord d’intéressement. Car sur les 7 critères, pris en compte pour le calcul du montant à distribuer, 6 ont donné des résultats très corrects. Mais l’ensemble a été "plombé" par le critère des charges récurrentes de BPCE SA. Le dépassement constaté par rapport au budget a en effet entraîné une performance nulle sur ce critère.

Ce critère - le seul que nous maîtrisons pleinement à BPCE SA ! - avait habituellement donné de bons résultats. Alors qu’est-ce qui a pu provoquer un tel dérapage budgétaire (de 3 millions d’euros) ? Des dépenses informatiques, nous a-t-on dit...

C’est tout de même bizarre, quand on connaît les procédures de suivi budgétaire en usage à BPCE SA. Tous les responsables de projets savent à quel point tout est fait pour que chacun reste "dans son budget". Et pourtant, quelqu’un, quelque part, a donné son accord pour dépasser très largement son budget, au détriment de tous les salariés de BPCE qui sont pénalisés au niveau de leur intéressement !

L’UNSA BPCE aura quelques quelques questions à poser à ce sujet lors de la prochaine réunion du CSE et demande d’ores et déjà le versement d’un supplément d’intéressement afin de compenser le "manque à gagner" subi par les salariés.

Article rédigé par Didier GIRAUD